Escape game nutrition : d'où vient cette idée (folle !) ?

L'aventure a commencé il y a un an. Pour te situer le contexte, à l'époque, j'étais en formation ETP (Education Thérapeutique du Patient). Sur la fin de cette formation, Céline, la formatrice, nous avait donné des devoirs à faire : concevoir un atelier d'ETP, et éventuellement le tester. On avait les bases théoriques, maintenant il fallait passer à la pratique. On était libre du format, du thème, du cadre, etc. Bref, carte blanche. Moi, faut pas me le répéter 2 fois, si je suis libre de créer ce que je veux, j'ai le cerveau qui part tous azimuts, trop bien trop bien trop bien !!! A tel point que, les idées s'enchaînant, plus folles les unes que les autres, j'en suis arrivée à rêver de créer un escape game. Ça m'a pas du tout semblé trop ouf. Juste trop bien. Genre je peux ? j'ai le droit ? Tu la vois là, la gosse, inconsciente de la montagne de travail que ça représente, qui est juste transportée dans son élan ? Ben, c'était moi. Alors, on va pas se mentir, c'est du boulot. Des heures et des heures de boulot. Un peu comme un mariage que tu mets des mois à préparer, dans les moindres détails (que la plupart des invités ne vont même pas repérer), tout ça pour que la fête dure à peine quelques heures, voire quelques jours. Ben, mon escape game, c'était un peu ça. Beaucoup de travail, juste pour un devoir, même pas sûre que ça soit exploité ensuite. Mais pour moi, c'était ok, cette autorisation à rêver, à faire quelque chose juste pour le plaisir de le faire, sans forcément attendre une rentabilité derrière. Evidemment, j'étais pas seule dans l'aventure. J'ai embarqué Joée (médecin généraliste en formation ETP aussi) avec moi, Joée qui y a cru aussi, l'âme d'enfant pas trop loin, et qui s'est amusée sur un sujet oh pourtant très sérieux. De découverte en apprentissage, sur un fond toujours fun, on a peaufiné notre atelier, jusqu'à le tester en conditions réelles, avec des vraies personnes, nos collègues et amis. Là, le jour J, un peu stressées quand même (on est plus trop dans notre zone de confort), on a joué le jeu à fond, tenue vestimentaire comprise : Joée en combinaison blanche de la tête aux pieds, accompagnée de Sandrine et Cassandra, les autres fausses laborantines (secrétaires médicales de leur vrai métier dans la vraie vie), et moi en agent de sécurité, avec badge multipass et talkie-walkie à la ceinture. Rien qu'à nous regarder, l'hilarité nous gagnait, tellement ça semblait incongrue comme situation. On va jouer dans la maison de santé ! Au final, je te passe les détails du déroulé de l'escape game (un peu de suspense !), mais sache que quand on l'a présenté à la formation, parce que c'était un peu ça l'idée de départ, c'était juste incroyable de voir les réactions. Imagine le tableau : Céline nous demande "et vous, c'est quoi votre atelier ?" et nous "on a conçu un escape game dont le titre est [L'infiltration d'une usine de fabrication d'AUT]..." Les têtes se sont redressées, les yeux ont pétillé et la curiosité s'est éveillée. Pari réussi ! Aujourd'hui, pour moi, je vois ça comme le point de départ d'une belle aventure : concevoir d'autres escape games, avec pour objectif d'éveiller les consciences sur notre alimentation et notre santé, et ce, sans discours culpabilisant, parce que oui, je crois que c'est possible de traiter de sujets sérieux, voire graves, sur un mode léger et ludique. Alors à suivre...