Reportages
- juliegonthiernutri
- 11 mars
- 2 min de lecture

Aujourd'hui, j'ai envie de te parler de mes mini-reportages sur les producteurs locaux.
Il y a un an, la crise des agriculteurs avait éclaté, et ça m'avait touchée : j'habite à la campagne, et ces agriculteurs, ce sont pas juste des gens à la télé, loin de chez moi. Non, ce sont des voisins, des connaissances, des copains, que je croise régulièrement. Alors je me sentais concernée. Et comment les soutenir dans leur action ? Manifester ? pas mon truc. Signer des pétitions ? j'ai du mal à croire en la capacité de ce genre d'actions à générer du changement. Plutôt un truc à ma portée, à mon niveau, tu sais, un peu comme le fameux colibri de l'histoire.
Et là, j'ai pensé "et si j'incitais les gens à manger local ? ça a du sens vu mon job. Et si je commençais par aller les voir, ces fameux producteurs locaux ?" L'idée a germé rapidement, et hop, me voilà partie en mode Antoine de Maximy ou Elise Lucet (choisis ta réf), avec mon téléphone portable, mes bottes de pluie, et mon stress qui me disait "mais c'est quoi encore cette idée à la con Julie ?!".
Et tu sais quoi ? Ben je suis super fière de ce que j'ai fait. Non seulement parce que c'était ô combien loin de ma zone de confort (prendre contact avec des vrais gens ? oups ! aller les rencontrer ? gloups ! nous filmer avec ma voix et même ma tête ? méga gloups !) Et aussi, parce que le résultat était vraiment chouette. Mon objectif était de mettre en valeur les personnes et leur travail. Je voulais véhiculer un message positif, de ce qu'ils aiment faire, de pourquoi ils le font, et non être dans la colère de dire "mais regardez comme c'est trop pas juste ce qui leur arrive !!!" (bon, pas Elise Lucet donc).
Et si, grâce à mes reportages, leur travail est mieux connu, mieux valorisé, que des gens se disent "ah bon ? je peux trouver des bons oeufs frais pour moins cher qu'au supermarché, et juste à côté de chez moi ?", alors je me dis que le pari est gagné.
Et double effet kiss cool, à titre perso, je suis tombée amoureuse du mesclun de Florence (tu savais toi que le wasabi pousse dans le nord meusien ?), du gomasio d'Emilie (tu veux dire qu'il y a pas besoin d'aller dans une épicerie hors de prix pour en trouver ?) et des oeufs de Benoît (mais c'est si jaune que ça un vrai oeuf ?)
Alors tu sais quoi ? Et bien, même si c'est du boulot pour moi, de prendre contact, d'aller faire mon reportage, de faire les montages après etc, et que ça me rapporte pas un radis, ben je vais quand même retourner en faire des nouveaux cette année. Pour la découverte, pour le lien, pour le partage, et pour ma part de colibri.
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